lunes, 4 de mayo de 2015

Climat : les énergies « propres » en panne de crédits de recherche - R & D alone insufficient for moving new technologies from ideas to commercial products.


Climat : les énergies « propres » en panne de crédits de recherche


SOURCE : Le Monde le Par 

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Ferme solaire à Dunhuang, dans la province du Gansu, en Chine.
A sept mois de la conférence mondiale sur le climat de Paris (COP 21), dont l’ambition est de sceller un accord universel permettant de contenir la hausse des températures à 2 °C à la fin du siècle, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publie, lundi 4 mai, un rapport consacré à l’innovation technologique dans le domaine de l’énergie (Energy Technogy Perspectives 2015).

Là se trouve la clé de la lutte contre le réchauffement climatique, affirme Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l’agence, qui devait présenter les conclusions de cette étude lundi au ministère français de l’écologie. « Il existe un potentiel important et inexploité d’accélération de l’innovation dans les technologies de l’énergie », souligne le document, qui dénonce aussi l’insuffisance de l’effort public de recherche et développement en faveur des « énergies propres », autrement dit« sobres en carbone ».

Accroître le rythme de l’efficacité énergétique

Pour garder le cap des 2 °C, l’intensité énergétique des économies mondiales (c’est-à-dire le rapport entre la consommation d’énergie et le produit intérieur brut, ou PIB) devrait être réduite « d’environ 60 % d’ici à 2050 ». Ce qui suppose de doubler le rythme annuel de l’augmentation de l’efficacité énergétique, pour le porter de 1,1 % à 2,3 %.
Dans le même temps, le recours aux énergies carbonées (charbon, gaz et pétrole) doit être fortement limité. Notamment dans les systèmes de chauffage et de refroidissement des bâtiments et des installations industrielles, qui représentent environ 40 % de la consommation finale d’énergie de la planète, devant les transports (27 %). Ces systèmes, aujourd’hui alimentés à 70 % par des ressources fossiles, sont à l’origine de 30 % des émissions mondiales de CO2. Le rapport préconise d’y réduire la part des combustibles fossiles à moins de 50 % au milieu du siècle, en faisant appel, à hauteur de plus de 40 %, aux énergies renouvelables.

Quatre fois plus d’énergies renouvelables

Tous secteurs confondus, à l’horizon 2050, les ressources renouvelables devraient couvrir près de la moitié de la demande d’énergie primaire mondiale, soit quatre fois plus qu’aujourd’hui. L’éolien et le solaire photovoltaïque, en particulier, pourraient alors « assurer 22 % de la réduction annuelle des émissions [de gaz à effet de serre] du secteur de l’électricité ».

Dans toutes les filières, l’agence prône « une approche systématique de l’innovation ». C’est dans les pays émergents, Chine, Inde ou Brésil, que cette démarche « pourrait générer les avancées les plus importantes et les plus rapides dans l’optique de la lutte contre le changement climatique ». Compte tenu de leur poids croissant dans la demande énergétique et l’économie mondiales, l’adoption de « procédés innovants » par ces pays pourrait être à l’origine de près des trois quarts de la réduction des émissions industrielles de CO2. Les pays riches devraient donc « appuyer les actions entreprises dans les pays émergents ».

Augmenter la R&D dans le secteur énergétique

Mais, prévient le rapport, « l’investissement actuel dans la recherche et le développement (R&D) ne permettra pas d’atteindre les objectifs climatiques à long terme ». Si les dépenses publiques mondiales de R&D dans le secteur énergétique ont crû en chiffres absolus depuis la fin des années 1990, pour atteindre un montant annuel de 17 milliards de dollars (environ 15 milliards d’euros), leur part dans les dépenses totales de R&D, tous domaines confondus, a chuté de 11 %, au début des années 1980, à seulement 3 % ou 4 % depuis les années 2000.
L’effort public devrait être « au moins multiplié par trois », selon l’AIE, qui ajoute :« Les gouvernements ne seront pas en mesure à eux seuls d’assurer un niveau d’investissement dans l’énergie propre compatible avec l’objectif de 2 °C et il est donc indispensable de mobiliser les capitaux du secteur privé. »
A ces conditions, estiment les auteurs du rapport, « il est réaliste et économiquement bénéfique de se diriger vers un système énergétique à bas carbone ». Et d’appeler les responsables politiques à « prendre en compte les multiples avantages que la transformation du système énergétique peut apporter à la société ».


"Yet research and development alone are insufficient for moving new technologies from ideas to commercial products. Governments have a key role to play in creating the initial market opportunities that send a signal to innovators and drive investment. One success story involves public support for renewable energy technologies: while it has not always been efficiently targeted, it has transformed the market outlook for wind and solar to the extent that they are now the lowest-cost source of power in a number of regions.
"This result, unthinkable only a decade or so ago, is the power of innovation," said Maria van der Hoeven. "Given our current climate realities, more of that power must be unleashed on the world."
Like all IEA publications, ETP 2015 does not make long-term forecasts. Instead, it is built around economic modelling scenarios – each of which shows what mix of energy technologies would need to be deployed to obtain a specific climate outcome. The main scenario of ETP 2015 -- the 2-Degree Scenario, or 2DS – illustrates a transformed global energy system in which cumulative carbon emissions from fossil fuels are reduced by 40 percent relative to the "business-as-usual" scenario, or 6DS.
ETP 2015 analysis shows that the 2DS does not just allow global climate goals to be met but also enhances energy security. Best of all, it makes economic sense: for every dollar invested in the clean-energy technologies that drive the 2DS, nearly three dollars in fuel costs are avoided by 2050.
ETP 2015 includes the annual Tracking Clean Energy Progress report, which for the first time looks at progress in storage and hydrogen technology.
ETP 2015 analysis says that fostering innovation of low-carbon products and processes in industry is essential to meeting global decarbonisation goals. The report demonstrates the opportunities and challenges across the entire innovation chain of various sectors for global industrial actors. In the 2DS, almost 30 percent of direct industrial CO2 emissions reductions by 2050 hinge on processes that are in development or demonstration today.

Finally, the report says that building and maintaining strong innovation capacity in emerging economies will be key to successful deployment of sustainable energy technologies where they may have the largest impacts. Domestic innovation of low-carbon technologies in emerging economies is increasing, with some countries – especially China – closing the gap in key areas."

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