martes, 4 de noviembre de 2014

Dropping oil price - Chute des cours du pétrole - cause prinpale? Caída precios petróleo ¿causa principal?

Quelle est la cause principale de la chute des cours du pétrole ?
¿Cuál es la causa principal de la caída de los precios del petróleo?


See Oil Market Report global overview by the International Energy Agency, dated October 14, 2014, at bottom.
Con el fin de analizar más en profundidad las causas de la caída actual de los precios del petróleo -con sus consecuencias geo-políticas ya exploradas en nuestro anterior comentario, y las serias preocupaciones que ello crea desde el punto de vista de la matriz energética mundial y el Calentamiento Global- hemos recurrido una vez al análisis crítico del asiduo bloguista del diario francés Le Monde, Matthieu Auzanneau. Hemos tomado la segunda parte de su comentario del 31 de octubre pasado, trascripta en su totalidad aquí.
También hemos hecho una traducción libre al ESPAÑOL de los párrafos salientes.
En función de los aspectos geo-políticos que todo este tema conlleva, de lo que significa respecto de la futura explotación de Vaca Muerta en el sur argentino, y especialmente en razón de los riesgos que entraña una nueva matriz energética (impulsada por menores precios del petróleo) para el Desarrollo Sostenible y el Calentamiento Global, nos ha parecido que a pesar de su extensión su lectura resulta imprescindible.
Las noticias que hoy mismo los diarios del mundo publican sobre los cinco escenarios sobre Cambio Climático -dadas a conocer por los científicos del Grupo Intergubernamental de Expertos sobre el Clima (GIEC)- hacen que quienes nos preocupamos por la suerte de nuestro frágil Planeta Tierra no podamos dejar de tomar en consideración la caída de los precios del petróleo y sus causas.
Y es muy posible que ante los 5.000 evacuados por las inusuales inundaciones de estos días en la Provincia de Buenos Aires, no podamos dejar de preguntarnos: ¿HASTA CUÁNDO?


Las emisiones de CO2 no son en forma alguna ajenas al Cambio Climático, al Calentamiento Global y a estas lluvias de inusual intensidad y duración. Ello ha sido analizado en profundidad en varios comentarios publicados en nuestro blog.* Y en la Argentina, dentro de la matriz de emisiones, la energía generada mediante recursos de fuentes no renovables juega un papel determinante.
*Ver, en mayo de 2014, por ejemplo, “Argentina: ¿cómo medir el costo del Cambio Climático?” y una serie de comentarios relacionados que exploran estas cuestiones, y donde se analizan, entre otros, los efectos de las lluvias y las crecidas de los ríos de nuestra región.

Mauricio López Dardaine

Source : Le Monde, blog OILMAN, 31 octobre 2014, par Matthieu Auzanneau : Le pétrole pas assez cher ?

The remarkable output of shale-oil production in the US is the main reason oil prices have dropped the world over. Owing to fracking and horizontal drilling techniques, continuously updated, US crude oil extraction has reached 8.5 million barrels per day (Mb/d), a figure that compares with the 9.6 Mb/d of Saudi Arabia. All forms of fuels together, including agro-fuels, account for a US production of an amount without precedent in the world: 14 Mb/d, reached this June, as reported by Washington. This against a domestic consumption of 19 Mb/d. Uncle Sam is thus back to top level among world fuel producers; a historic achievement.  

L'abondance extraordinaire de la production du pétrole de roche-mère aux Etats-Unis constitue la raison fondamentale. Grâce aux techniques de fracturation et de forage horizontal, sans cesse peaufinées, les extractions américaines de brut atteignent désormais 8,5 millions de barils par jour (Mb/j), un chiffre à mettre en regard des 9,6 Mb/j de l'Arabie Saoudite. Toutes formes de carburant confondues, c'est-à-dire en comptant notamment les agrocarburants, la production des Etats-Unis atteint depuis juin un montant record sans précédent où que ce soit dans le monde : 14 Mb/j selon Washington (pour une consommation domestique de 19 Mb/j) ! Le retour d'Uncle Sam au premier rang des producteurs de carburant de la planète est rien de moins qu'historique.
Côté demande, l'abaissement des perspectives de croissance industrielle en Chine, qui affecte également les cours d'autres matières premières importantes, joue sa part dans la tendance baissière du marché de l'or noir. Toutefois, la demande mondiale de brut n'a pas cessé d'augmenter : elle s'est accrue de 4 % depuis début 2012, selon l'Agence internationale de l'énergie.
L'abondance d'or noir apportée par le pétrole de roche-mère est bel et bien la cause première de la chute actuelle des cours : dans un contexte de croissance ralentie, l'économie mondiale dispose d'environ 3 Mb/j de plus qu'il y a trois ans, et  la production mondiale totale de toutes les formes de carburant atteint désormais 93 Mb/j. Rien qu'aux Etats-Unis, les extractions d'or noir ont augmenté... de plus d'un quart au cours depuis 2011 !
Mais ce n'est pas tout.
Rappels : le pic historique de la production de "pétrole conventionnel" (le pétrole liquide classique, qui fournit toujours les 4/5ème de la production mondiale) a été franchi en 2008. Pour compenser le déclin naturel de la production existante, l'industrie doit impérativement mettre en production chaque année l'équivalent d'une nouvelle mer du Nord. Nul ne sait dire combien de temps ceci demeurera possible à l'aide de sources de "pétroles non-conventionnels" aussi techniques que coûteuses. D'ailleurs, hormis les pétroles non-conventionnels d'Amérique du Nord, la production mondiale a reculé en 2013.
La chute des cours contracte les marges : quels sont les producteurs les plus menacés, et pour quelles conséquences ?
Aux Etats-Unis, à la surprise de beaucoup, les producteurs de pétrole de roche-mère semblent plutôt très bien tenir le choc. Du Dakota du Nord au Texas, la plupart des zones d'extraction de ce pétrole "non conventionnel", grâce auquel le pays de l'or noir vit une seconde jeunesse, restent rentables même avec un baril à 80 dollars.
Le faramineux rythme actuel de croissance des pétroles de roche-mère ralentirait seulement d'un quart si les cours tombaient à 70 dollars, estime Ed Morse, l'analyste mondialement réputé de la banque Citigroup. Il faudrait que le prix du baril baisse jusqu'à 50 dollars pour stopper la progression des extractions américaines, précise Citigroup. Le Financial Times, parmi d'autres sources, confirme cette robustesse inattendue, et insiste sur les progrès techniques constants qui n'arrêtent pas d'accroître la productivité de chaque puits foré.
Deux bémols toutefois :
[1] à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), une source signale que le nouveau rapport annuel, en cours d'impression, indiquera une nouvelle fois que la production des Etats-Unis atteindra un plateau d'ici la fin de la décennie, faute de réserves suffisantes aisément exploitables (l'Opep et même l'administration Obama fournissent pour l'heure des diagnostics plus ou moins similaires) ; [2] l'expansion très vive de la production de brut aux Etats-Unis est largement facilitée par le niveau exceptionnellement bas des taux d'intérêt dont bénéficient des pétroliers sans cesse à la limite de la rentabilité, souligne notamment Olivier Rech, ancien expert pétrolier de l'AIE – un bémol cependant à ce dernier bémol, aucune remontée des taux directeurs de la Fed n'est attendue avant fin 2015, et la fin du quantative easing ne devrait pas changer grand chose.
L'Arabie Saoudite, "la banque centrale du pétrole", n'intervient pas, comme certains s'y attendaient, en ralentissant sa production afin de faire remonter les cours. Pourquoi ?
Les Saoudiens seraient déterminés à tester les seuils de rentabilité de la concurrence, aux Etats-Unis et ailleurs.
C'est la guerre des prix : les Saoudiens chercheraient à affaiblir leurs rivaux iraniens, tout en faisait payer à la Russie de Vladimir Poutine son soutien au régime syrien de Bachar el-Assad. A Riyad, un analyste pétrolier avance que du pétrole saoudien serait cédé entre 50 et 60 dollars (nettement en-dessous des cours actuels) sur les marchés "spot" asiatiques et nord-américains. Le très faible coût d'extraction du baril saoudien, réputé inférieur à 5 dollars, autorise en principe ce genre de tactique.
Un deal existerait même entre Washington et Riyad, spéculent des observateurs : d'un côté une coopération dans l'intervention en Irak et en Syrie face à l'Etat islamique (et un soutien logistique américain aux rebelles combattant Assad, révèle le Wall Street Journal), de l'autre pas d'intervention saoudienne pour enrayer une chute des cours du brut que les pétroliers US s'avèrent en mesure d'encaisser, et qui dope l'économie.
Invérifiable – le marché de l'or noir se caractérise par son opacité – mais nullement invraisemblable. L'histoire du contre-choc pétrolier des années 80 enseigne que les vieux alliés américains et saoudiens ont su s'entendre pour amplifier la chute du prix du baril afin d'affaiblir l'URSS. Mikhaïl Gorbatchev a confirmé que ce fut là l'une des causes de l'effondrement de l'économie soviétique, dans une interview clé du remarquable documentaire d'Eric Laurent et Patrick Barberis, "La face cachée du pétrole" (Arte, 2010, voir à 1h27). Et encore, l'histoire ne s'arrête pas là...
Aujourd'hui, le ministre du pétrole saoudien, Ali Al-Naimi est aux abonnés absents depuis début octobre, s'étonne le Wall Street Journal. Al-Naimi défendait jusqu'ici le statu quo pour un prix du baril aux alentours de 100 dollars...
En Iran, en Russie, de fait, ainsi d'ailleurs que dans d'autres puissances pétrolières où la paix sociale d'une population nombreuse se paye en or noir (au Mexique, au Venezuela, en Algérie, notamment), bien des échos soulignent ces jours-ci que les budgets des gouvernements souffrent durement du manque à gagner.
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¿Cuál es la causa principal de la caída de los precios del petróleo?
La abundancia extraordinaria de la producción de petróleo de roca-madre en los Estados Unidos constituye la razón fundamental. Gracias a las técnicas de fracturación y de perforación horizontal, continuamente refinadas, las extracciones estadounidenses de petróleo crudo alcanzan hoy 8,5 millones de barriles por día (Mb/d), una cifra a comparar con los 9,6 Mb/d de Arabia Saudita. ¡Todas las formas de carburante en conjunto, es decir contando los agro-carburantes, hacen que la producción de los Estados Unidos haya alcanzado en junio [de 2014] un nivel sin precedentes en el mundo: 14 Mb/d de acuerdo con Washington (frente a un consumo doméstico de 19 Mb/d)! El regreso del Tío Sam al primer nivel entre los productores de carburantes del mundo es nada menos que un hecho histórico.
Del lado de la demanda, la reducción de las perspectivas del crecimiento industrial de China, que afecta igualmente el nivel de precios de otras importantes materias primas, juega su rol en la tendencia a la baja del mercado del oro negro. No obstante la demanda mundial de crudo no ha cesado de aumentar: según la Agencia Internacional de Energía, ha crecido un 4 % desde principios de 2012.
La abundancia de oro negro aportada por el petróleo de roca-madre es claramente la causa principal de la caída de precios actual: en un contexto de crecimiento al ralentí, la economía mundial dispone de alrededor de 3 Mb/d de más que hace tres años, y la producción mundial total de todas las formas de carburantes alcanza hoy 93 Mb/d. ¡Sólo en los Estados Unidos, las extracciones de oro negro han aumentado… más de una cuarta parte desde 2011!
Dos consideraciones importantes del bloguista francés: "(1)Una fuente de la Agencia Internacional de Energía señala que el nuevo informe mundial, en curso de redacción, indicará que la producción de los Estados Unidos ha de alcanzar una meseta al fin del presente decenio. Ello ocurrirá a falta de reservas facilmente explotables -tanto la OPEP como la misma Administración Obama emiten opiniones similares- (2) La expansión tan importante de la producción de crudo de los Estados Unidos está siendo facilitada por los intereses excepcionalmente bajos que benefician a las empresas petroleras constantemente al límite de su rentabilidad, subraya notoriamente Olivier Recht ex experto petrolero de la Agencia Internacional de Energía. Un agregado, no obstante, a esta última consideración: no se espera ningún aumento del nivel guía de tasas de la Fed antes de fines de 2015." 

NOS PARECE INTERESANTE CERRAR ESTE INFORME con el OIL MARKET REPORT del 14 de octubre de la Agencia Internacional de Energía. Les traemos aquí el resumen respectivo:

Global Overview

New data for August, coupled with reduced expectations of macroeconomic growth, have cut the estimate of 3Q14 demand to 93.0 mb/d, 350 kb/d less than forecast in last month's Report. Annual growth for the quarter is projected to inch up to 480 kb/d (or 0.5%), from 335 kb/d in 2Q14, when it sunk to a near four-and-a-half-year low. An actual contraction in global gasoil demand, coupled with sharp decelerations in LPG and naphtha, were the main factors behind 2Q14 weakness. The forecast of a modestly larger gain in 3Q14 than in 2Q14 is supported by gasoil swinging back to growth, while projected gains in LPG and the 'other products' category accelerate.
The International Monetary Fund (IMF) cut its forecast of economic growth for 2014 and 2015 for the third time this year, in its October World Economic Outlook. Global GDP growth forecasts have been reduced to 3.3% for 2014 (versus July's 3.4% estimate) and 3.8% (versus 4.0%) for 2015, led by revisions for Europe, China, Brazil and Russia. In light of this, the forecast of global oil demand for 4Q14 has been cut to 93.5 mb/d. Momentum is still expected to accelerate in 2015, both economically and in oil-demand terms, but at a reduced rate, with global oil demand growth of 1.1 mb/d now foreseen in 2015 compared to the previous +1.2 mb/d forecast.
Recent price declines have sparked speculation about their potentially supportive impact on demand. The price elasticity of oil demand tends to be asymmetric in nature: oil demand falls on high prices more easily than it expands on lower prices. Looking at the last five incidences of crude oil price declines of 15% or more over a four-month period (as occurred, at the time of going to press, June-through-October), only in one case (in 2006) was a noticeable uptick in demand seen. The immediate impact tends to be weakening demand reducing oil prices, as opposed to lower prices triggering additional deliveries, which is very much lagged. The dramatic price decline of late 2008/early 2009, for example, was not followed by a noticeable uptick in global oil demand growth until 2H09, many months after prices had started to rebound. Oil price changes will naturally affect demand differently depending on whether they are themselves supply- or demand-driven. The price drop in 2008 was overwhelmingly demand led, whereas recent declines appear to have been largely in response to rising supply. Nevertheless, recent price movements are not expected to significantly lift demand in the short term, especially since crude price drops are not fully carried through to retail product prices.


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