viernes, 6 de noviembre de 2015

La Chine brûle beaucoup plus de charbon China burns more coal than she said China quema más carbón de lo que decía

En Chine, la pollution plonge plusieurs villes dans le brouillard

Source/fuente : Le Monde.fr  09.11.2015

Plusieurs métropoles et régions du nord-est de la Chine enregistraient lundi de redoutables pics de pollution atmosphérique, avec, par endroits, une densité de particules nocives cinquante fois supérieure au plafond recommandé par l’OMS. A Shenyang et à Changchun, capitales respectives des provinces du Liaoning et du Jilin, un épais brouillard polluant de couleur grisâtre entravait la visibilité, faisant disparaître des immeubles situés à proche distance.


En China la contaminación sume varias ciudades en la niebla
Varias metrópolis y regiones del noreste de China registraban hoy lunes (9 de noviembre) temibles picos de contaminación atmosférica, con -en algunos lugares- una densidad de partículas nocivas cincuenta veces superior al plafond recomendado por la Organización Mundial de la Salud. En Shenyang y en Changchun, respectivas capitales de las provincias de Liaoning y de Jilin, una espesa niebla contaminante de color grisáceo entorpecía la visibilidad, haciendo que edificios situados a corta distancia desaparecieran de la vista. 


La Chine brûle beaucoup plus de charbon qu’elle ne le disait

Source/fuente: Le Monde.fr  04.11.2015

China burns more coal than she said she was burning

(See English text bellow)

China quema más carbón de lo que decía

Las cifras publicadas recientemente -sin fanfarria- en un anuario de la agencia china de estadísticas, muestran que el gigante asiático, principal emisor mundial de gases de efecto invernadero, quema aún más carbón del que decía quemar: por lo menos un 17 por ciento más por año. Significa que China genera más de mil millones de toneladas más de dióxido de carbono (CO2) por año con relación a las cifras conocidas hasta aquí; este plus es más de lo que toda la economía alemana emite por año en base a combustibles fósiles.

Está claro con esta información, que para que China cumpla con las metas que lleva a la COP 21 de París, se sumará un margen de dificultad adicional no desdeñable. Ello va agregar un peldaño de complejidad a negociaciones que han demostrado ser siempre extremadamente difíciles. Y sin acuerdo con China, no habrá acuerdo en París. Al menos no un acuerdo que pueda distinguir esta COP de reuniones anteriores. El peso para los principales negociadores acaba de incrementarse. Hagamos votos por que estén a la altura de las circunstancias.

 

Mauricio López Dardaine

 

La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, brûle encore plus de charbon que ce qu’elle ne disait : au moins 17 % de plus par an, selon de nouvelles données gouvernementales publiées récemment. D’après leNew York Times, cette révision à la hausse des chiffres officiels signifie que la Chine a produit près d’un milliard de tonnes de plus de dioxyde de carbone par an par rapport aux calculs initiaux, soit plus que ce que l’économie allemande émet chaque année à partir de combustibles fossiles.

China, number one world green-house gas emitter, burns still more coal that she said she was burning: at least 17 percent more per annum, according to new governmental data recently published. According to the New York Times, this on the rise revision of official data means China produces almost a billion more tons of carbon dioxide a year vis à vis the initial calculations; that is more than the German economy emits each year with regard to the use of fossil fuels.

The new data, recently published without fanfare in an energy statistic year book by the Chinese statistics agency, shows that white coal consumption has been underestimated as from the year 2000 and that this shift has been increasing during the last years.

Revision is based on a 2013 economic census which revealed the voids that existed in data collection, especially with regard to small firms and power-houses. As an illustration of the revision’s magnitude, the new figures add about 600 million tons to  China’s  2012 consumption, an amount equivalent to more that 70 percent of the total coal used each year in the US. 

The Chinese Government has promised to stop the growth of their carbon dioxide emissions between now and 2030. Respecting said time-limit and reducing China's dependence on coal shall be "more complicated than foreseen", announced Yang Fuquiang, former chinese energy official, today a consultant to the Natural Resources Defence Council. "This will have a significant impact, because China has burnt far more coal than we thought she did", declared Mr. Yang.

Les nouvelles données, qui sont apparues récemment dans un annuaire des statistiques de l’énergie publié sans fanfare par l’agence statistique de la Chine, montrent que la consommation de houille a été sous-estimée depuis 2000 et que le décalage s’est accentué au cours des dernières années.

Les révisions ont été fondées sur un recensement de l’économie en 2013 qui a révélé les lacunes dans la collecte des données, en particulier des petites entreprises et des usines. Illustrant l’ampleur de la révision, les nouveaux chiffres ajoutent environ 600 millions de tonnes à la consommation de charbon de la Chine en 2012, un montant équivalent à plus de 70 % de la quantité totale de ce combustible utilisée chaque année par les Etats-Unis.

 « Les dirigeants nationaux vont prendre cela plus au sérieux »

Cette annonce pose un défi au gouvernement chinois pour limiter le réchauffement climatique. Elle va surtout compliquer les négociations sur le climat qui auront lieu à Paris, ce mois-ci.

Le gouvernement chinois a promis de stopper la croissance de ses émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030. Le respect de ce délai et la réduction de la dépendance de la Chine au charbon seront « plus compliqués que prévu », a annoncé Yang Fuqiang, un ancien fonctionnaire de l’énergie en Chine qui conseille désormais le Natural Resources Defense Council. « Cela aura un impact important, parce que la Chine a brûlé beaucoup plus de charbon que nous croyions », a déclaré M. Yang.

« Il se trouve que ce fut un émetteur encore plus grand que nous ne l’imaginions. Cela contribue à expliquer pourquoi la qualité de l’air de la Chine est si pauvre. Les dirigeants nationaux vont prendre cela plus au sérieux ».

Le Bureau national des statistiques a jusqu’à présent refusé de commenter ces données embarrassantes au moment où Pékin s’est dit près à « parvenir à un accord ambitieux et juridiquement contraignant » à la conférence mondiale sur le climat (COP21) réunie au Bourget (Seine-Saint -Denis) du 30 novembre au 11 décembre. Selon les experts, le comptage officiel des tonnes de charbon n’est pas en cohérence avec les statistiques des fédérations industrielles chinoises (mines, sidérurgie...).

Dans les années 1990 déjà, dans le seul secteur du charbon, de nombreux exploitants de petites mines peu productives et dangereuses, théoriquement fermées sur ordre du gouvernement, continuaient à les exploiter en toute illégalité, faussant ainsi les statistiques officielles de production. D’une manière générale, les données économiques fournies par Pékin sont régulièrement critiquées pour leur manque de fiabilité.

Les erreurs de comptage qui viennent d’être décelées portent, certes, davantage sur l’usage industriel et domestique de la houille que sur son utilisation dans la production d’électricité. Mais en Chine, 80% du courant sort encore des centrales thermiques au charbon. « Ce pays représente à lui seul un tiers de la production électrique mondiale ayant recours à ce combustible », note Jean-Marc Jancovici, spécialiste de l’énergie et du climat, auteur de Dormez tranquilles jusqu’en 2100 (Odile Jacob, novembre 2015, 19,90 euros).


Contrairement à une idée reçue, constate M. Jancovici, la houille est l’énergie qui a connu l’essor le plus important au cours des dernières années, en raison de forts investissements dans les mines et les centrales. Sa consommation a presque doublé en quinze ans, passant de 4,7 milliards de tonnes en 2000 à 8,2 milliards de tonnes en 2014. Et la Chine en est un des principaux responsables.

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