La pré-COP21 se
termine par des « avancées » mais des questions subsistent
La pre-COP21 termina
con “avances” pero hay cuestiones que subsisten
Source/Fuente : Le Monde.fr 11.11.2015 • Par Simon Roger
Faire monter la
pression. A moins de trois semaines de l’ouverture à Paris de la conférence mondiale sur
le climat(COP21),
l’objectif que s’était assigné la France –
qui succédera au Pérou à
la présidence de la COP à partir du
30 novembre – semble avoir été
atteint. Mardi 10 novembre, la pré-COP, réunissant dans le
15e arrondissement, les ministres de 70 pays, a conclu ses travaux par un message positif relayé
par Laurent Fabius.
« Nous
avons franchi avec la pré-COP une étape importante avant Paris, mais nous
restons plus que jamais mobilisés et la tâche qui reste est
considérable », a résumé en conférence de presse le ministre français
des affaires
étrangères, encadré par ses « amis » Manuel
Pulgar-Vidal, le ministre péruvien de l’environnement et
président pour quelques jours encore de la COP, et de Christiana Figueres, la
secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques (CCNUCC). « Nous avons mis cinq ans
pour négocier,
il est temps de prendre des
décisions » a complété Manuel Pulgar-Vidal, faisant référence à la
conférence de Cancun, en 2010, au cours de laquelle a pris forme le
processus conduisant vers un accord universel en 2015 pour contenir le
réchauffement sous le seuil des 2 °C.
La presión aumenta. A menos de tres semanas
de la apertura de la conferencia mundial sobre el clima (COP 21), en París, el
objetivo que Francia se había fijado -país que sucederá al Perú a partir del 30
de noviembre- parece haber sido
alcanzado. El martes 10 de noviembre, la
pre-COP 21, que reunión en el distrito XV a los ministros de 70 países,
concluyó sus trabajos con un mensaje optimista de Laurent Fabius.
“Hemos franqueado con la pre-COP 21 una
etapa importante antes de París, pero seguimos movilizados más que nunca y la
tarea que resta realizar es
considerable”, resumió en conferencia de
prensa el ministro francés de relaciones exteriores, rodeados por Manuel
Pulgar-Vidal, ministro peruano de medio ambiente, y por uno días aún presidente
de la COP, y por Christiana Figueres,
secretaria ejecutiva de la Convención Marco de Naciones Unidas para el
Cambio Climático. “Nos hemos tomado cinco años para negociar; es tiempo de
tomar decisiones”, completó Manuel Pulgar-Vidal, haciendo referencia a la conferencia de Cancún, durante la cual
tomó forma el proceso hacia un acuerdo universal en 2015 para contener el
calentamiento global debajo del umbral de 2ºC.
« Avancées » sur le financement
M. Fabius
a compté « des avancées », notamment sur le principe d’une
révision régulière à la hausse des engagements des Etats pour limiter le
réchauffement. Ce mécanisme, porté par la France lors du déplacement de François
Hollande en Chine les
2 et 3 novembre, devrait prendre la forme d’un état des lieux, tous les cinq ans, des efforts des 195
acteurs de la CCNUCC, avec obligation de leur part d’augmenter à chaque rendez-vous le niveau de leurs ambitions.
Autre
signe de progrès, selon lui, le financement des politiques climatiques des pays
du Sud par le Nord, un point dur du futur accord qui, pour la première fois,
engagera les pays en développement dans la réduction des gaz à effet de serre.
Les pays développés avaient promis lors de la conférence de Copenhague
en 2009 de mobiliser 100 milliards
de dollars (93 milliards d’euros au cours actuel) par an d’ici 2020
pour aider les
pays en développement à faire face
aux effets du réchauffement, mais les destinataires souhaitent que cette somme
puisse augmenter
après 2020, date d’entrée en vigueur de l’accord. Désormais, l’idée que cette
enveloppe soit « un plancher semble
acceptée », a constaté le chef de la diplomatie française.
Pour
autant, les 100 milliards eux-mêmes ne sont pas bouclés, la répartition
entre prêts et dons dans cette enveloppe financière fait débat et la somme
reste insuffisante au regard des besoins d’adaptation au changement climatique
des pays les plus vulnérables. « Cela peut aider à démarrer des
projets mais il faut réussir à
faire croître cette
somme, s’interroger sur les moyens d’abonder plus massivement les fonds d’aide, le
Fonds vert pour le climat notamment [qui dispose pour le moment d’un peu
moins de 6 milliards, sur 10 milliards de dollars de promesses
initiales, pour la période 2015-2018] », commente Thoriq Ibrahim, le
ministre de l’environnement et de l’énergie des Maldives.
« Avances » sobre financiamiento
Fabius se refirió a “avances”, en especial
en lo referido a una revisión regular
para aumentar los compromisos de los Estados con el fin de limitar el
calentamiento global. Este mecanismo, promocionado por Francia en ocasión del
viaje de François Hollande a China el 2 y 3 de noviembre, debería tomar la
forma de un inventario realizado cada cinco años sobre los esfuerzos de los 195
actores de la Convención Marco, con la obligación de parte de dichos Estados de
aumentar su grado de ambición en ocasión de cada reunión.
Según él, pueden observarse otros signos de
progreso en lo que hace al financiamiento de las políticas climáticas del Sur
por parte del Norte. Un punto muy complejo del
futuro acuerdo, que por primera vez comprometerá a los países en
desarrollo en la reducción de sus respectivas emisiones de gases de efecto invernadero.
En la conferencia de Copenhague de 2009 los países desarrollados se habían
comprometido a movilizar 100 mil
millones de dólares de aquí a 2020 para ayudar a los países en desarrollo a
hacer frente a los efectos del calentamiento global, pero los destinatarios
esperan que dicha suma pueda incrementarse a partir de 2020, fecha de puesta en
vigencia del acuerdo. A partir de ahora, la idea que dichos recursos
“constituyan un piso parece aceptada”, constató el jefe de la diplomacia gala.
Sin embargo, el tema de los 100 mil
millones en sí no está aún cerrado; la distribución entre préstamos y
donaciones de dichos recursos financieros es aún objeto de debate, y la suma
parece insuficiente con relación a las necesidades de adaptación al cambio
climático de los países más vulnerables. “Esta suma puede ayudar a poner en
marcha proyectos, pero es necesario lograr que pueda incrementarse, y preguntarse
sobre los medios de poder acrecentar los fondos de ayuda; el Fondo Verde para
el clima en particular [que dispone hoy de menos de unos 6 mil millones, de los
10 mil millones prometidos inicialmente, para el período 2015-2018]”, comenta
Thoriq Ibrahim , ministro de medio ambiente y energía de las Islas Maldivas.
Points de clivage sur l’objectif de long terme
Pour le
porte-parole du groupe des petits Etats insulaires dans les négociations
climatiques, « la pré-COP a permis une meilleure compréhension des
enjeux, dans le respect et l’écoute des positions de chacun », mais elle a
rappelé aussi les points de clivage les plus difficiles à résoudre.
A commencer par
l’objectif de long terme qui devrait figurer dans
le texte de Paris. Selon Thoriq Ibrahim, il s’agit surtout de trouver les
moyens de limiter le réchauffement à 1,5 °C.
Cette
demande est vitale pour des pays insulaires comme les Maldives, dont une partie
du territoire pourrait disparaître avec la montée des eaux
consécutive au réchauffement. Mais ce n’est pas la limite retenue par la
majorité des négociateurs, focalisés sur le seuil de 2 °C, dont la
communauté internationale est encore loin (autour de 3 °C) à la lecture
des derniers rapports publiés sur ce sujet. « Les ministres n’ont pas
fourni de vraie direction » et « ont gâché une chance
de rendre espoir
aux milliards de gens qui craignent les conséquences dramatiques du
réchauffement », a réagi Martin Kaiser, de Greenpeace.
L’objectif
de long terme suscite par ailleurs un autre débat, sur le tournant économique
qui s’impose pour réduire les
émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent la planète. Une formulation s’est dégagée des discussions de la pré-COP, autour de l’idée
de « trajectoire d’émissions bas carbone et adaptée au climat », a
estimé Laurent Fabius. Une définition qui semble convenir au
futur président de la COP, mais pas à de nombreux observateurs, déçus de
n’y voir figurer
aucune date (en 2050 ou à la fin de siècle ?) ni aucune précision sur
les modalités de cette transition énergétique (essor des renouvelables dans le mix
énergétique, retrait des énergies fossiles ?).
Puntos de divergencia sobre los objetivos de largo plazo
Para el portavoz del grupo de los pequeños
Estados insulares en las negociaciones climáticas, “la pre-COP 21 ha permitido
una mejor comprensión de lo que está en juego, en el respeto y el escuchar las
posiciones de cada uno”, pero recordó también los puntos de divergencia más
difíciles de resolver. Empezando por el
objetivo de largo plazo que deberá figurar en el texto de París. Según Thoriq
Ibrahim, se trata sobre todo de encontrar los medios para limitar el calentamiento
global a 1,5 ºC. Este pedido es vital para países insulares como las Islas
Maldivas, que podrían desaparecer con el aumento del nivel de las aguas ocasionado por el calentamiento global. Pero no es éste el
límite que manejan la mayoría de los negociadores, enfocados en el umbral de
2ºC, valor del cual la comunidad internacional está aún lejos (alrededor de
3ºC) en base a los últimos informes publicados sobre el tema. “Los ministros no
han señalado una verdadera dirección” y “han desperdiciado una oportunidad de
brindarle esperanzas a millones de personas que temen las dramáticas
consecuencias del calentamiento global “, reaccionó Martin Kaiser, de Greenpeace.
El objetivo de largo plazo suscita, por
otro lado, otro debate, sobre el giro económico que se impone para frenar la emisión de gases de efecto invernadero que
recalienta nuestro planeta. Una manifestación surge de los debates de la
pre-COP, alrededor de la idea de “trayectoria de emisiones de bajo carbono y
adaptadas al clima”, estimó Laurent Fabius. Una definición que parece resultar
conveniente para el futuro presidente de la COP, pero no así a numerosos
observadores, decepcionados de no ver figurar fecha alguna (¿en 2050 ó para fin de siglo?)
ni precisión alguna sobre esta transición energética (¿desarrollo de las
energías renovables en el mix energético, retiro de las energías fósiles?).
« Obligation absolue de succès »
« Un
accord effectif est à portée de main », a tout de même affirmé depuis les
Etats-Unis le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Il « prouvera
que les dirigeants du monde comprennent
enfin l’ampleur du défi que nous avons à relever ». L’Arabie
saoudite, grand producteur de pétrole et seul pays du G20 qui n’avait pas
communiqué jusqu’ici de contribution nationale sur le climat, a déposé mardi
10 novembre ses engagements à l’ONU, rejoint par le Soudan. Mercredi, l’Egype est devenu le
159e des 195 Etats de la CCNUCC à rendre public son scénario de lutte
contre le changement climatique.
Au moment
de clôturer la
pré-COP mardi, 117 chefs d’Etat et de gouvernement avaient déjà répondu
positivement à la France, qui les invite à un sommet le jour de l’ouverture de
la COP21, le 30 novembre, pour donner une
ultime impulsion politique au
processus de négociations. D’ici là, la diplomatie française ne compte
pas rester inactive.
Les 11 et 12 novembre, François Hollande devrait glisser un
peu de climat dans le sommet de La Valette (Malte) entre l’Union
européenne et les pays africains sur le dossier migratoire. Les
enjeux climatiques trouveront une place dans les débats du G20 mi-novembre, lors du
sommet France-Océanie du 25-26 novembre puis dans celui du Commonwealth, du 27
au 29 novembre. Le lendemain, il sera temps d’ouvrir la conférence des
Nations unies sur le climat, avec, selon Laurent Fabius, son futur maître de
cérémonie, « une obligation absolue de succès ».
« Obligación absoluta de éxito »
“Un acuerdo efectivo está al alcance de la
mano”, afirmó no obstante desde los Estados Unidos el secretario de estado estadounidense
John Kerry. Ello “demostrará que los dirigentes mundiales comprenden finalmente
el desafío con el que nos enfrentamos”. Arabia Saudita, gran productor de petróleo
y único país del G20 que no había
comunicado hasta ahora su contribución
sobre el clima, depositó el martes 10 de noviembre sus compromisos a Naciones
Unidas, acompañado por el Sudán. El miércoles, Egipto se convirtió en el 159avo
Estado de los 195 de la Convención Marco en hacer público su escenario de lucha
contra el cambio climático.
El martes, en el momento de la clausura de
la pre-COP, 117 jefes de estado y de gobierno habían contestado ya
positivamente a Francia, que los invita a una cumbre el día de la apertura de
la COP 21, el 30 de noviembre, para dar un impulso político final al proceso de
negociación. De aquí a entonces la diplomacia gala no piensa estar inactiva. El
11 y 12 de noviembre, François Hollande debería deslizar el tema del cambio
climático en la cumbre de La Vallete (en Malta) sobre la cuestión inmigratoria,
entre la Unión Europea y las naciones africanas. Los desafíos climáticos
encontrarán su lugar en los debates del G20 a mediados de noviembre, en ocasión
de la cumbre Francia-Oceanía el 25 y 26 de noviembre, así como en la del Commonwealth
del 27 al 29 de noviembre. Al día
siguiente será el momento de abrir la conferencia de Naciones Unidas sobre el
Clima, con, según Laurent Favius, “una obligación absoluta de tener éxito”.
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