lunes, 1 de junio de 2015

A six mois de la COP 21 - A seis meses de la COP 21

CLIMAT
A six mois de la conférence sur le climat de Paris, les négociations patinent

A seis meses de la conferencia sobre el clima de Paris [la COP 21], las negociaciones patinan
Source/Fuente: LE MONDE 

01.06.2015


C’est une étape-clé des négociations climatiques : à partir de lundi 1er juin, à Bonn (Allemagne), les 195 Etats membres de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques vont tenter d’avancer sur la voie d’un accord universel pour contenir la hausse de la température moyenne à 2 0C par rapport à celle de l’ère préindustrielle. On en est encore très loin. Dix journées de travail au bord du Rhin ne devraient pas suffire à dénouer les points de tension qui subsistent.
Es una etapa clave de las negociaciones climáticas: a partir del lunes, 1º de junio, en Bonn (Alemania), los 195 Estados miembros del Convenio Marco de Naciones Unidas sobre  Cambio Climático van a intentar avanzar sobre la vía de un acuerdo universal para contenerle el incremento de la temperatura media a 2 ºC con relación a la de la era pre-industrial. Estamos todavía muy lejos de allí. Diez días de trabajo al borde del Rin no deberían bastar para destrabar los puntos de fricción que subsisten.
Seuls 38 pays ont jusqu’à présent soumis leurs objectifs chiffrés de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Fin mars, l’Union européenne, précédée de la Suisse, a été la première à communiquer son plan de lutte contre le réchauffement. L’UE, troisième émetteur mondial derrière la Chine et les Etats-Unis, s’engage à infléchir d’au moins 40 % d’ici à 2030 ses émissions par rapport à leur niveau de 1990 et projette une baisse d’au moins 80 % à l’horizon 2050. La Suisse se fixe un objectif de réduction de 50 % d’ici à 2030. Ces contributions nationales relativement ambitieuses tranchent avec la timidité de celles des Etats-Unis (réduction de 26 % à 28 % des émissions d’ici à 2025 par rapport à 2005), de la Russie ou du Canada, et avec le silence de plusieurs acteurs majeurs comme la Chine, plus gros émetteur mondial de CO2, le Brésil ou l’Australie.

Sólo 38 países han sometido hasta aquí, sus objetivos cuatificados de reducción de emisiones de gases de efecto invernadero. A fin de marzo, la Unión Europea, precedida de Suiza, fue la primera en comunicar su plan de lucha contra el calentamiento global. La UE, tecer emisor mundial detrás de China y los Estados Unidos, se compromete a  reducir por lo menos en un 40 % de aquí a 2030, sus emisiones con relación a los valores de 1990 y proyecta una disminución de por lo menos un 80 % con horizonte en el año 2050. Suiza ha fijado una reducción del 50 % de aquí a 2030.

Estas contribuciones nacionales relativamente ambiciosas contrastan con la timidez de las de los Estados Unidos (reducción del 26 % al 28 % de aquí a 2025, pero con relación a 2005), de Rusia o del Canadá, y con el silencio de algunos actores mayores como China, el mayor emisor mundial, Brasil o Australia.
 « Il faut qu’on accélère, sinon on ne va pas y arriver », reconnaît la négociatrice française Laurence Tubiana. « Une nouvelle vague de contributions nationales devrait intervenir en juin, autour de la session de Bonn et des réunions du G7 [le 7 et 8 juin en Bavière] », espère-t-elle. « Reconnaissons toutefois que s’engager sur ces émissions à l’horizon 2025, 2030 ou 2050 n’est pas simple. On n’improvise pas cela sur un coin de table », pointe Laurent Fabius, futur président de la COP21, dans un entretien paru dans le Journal du dimanche le 31 mai.
Le ministre des affaires étrangères ne se fait pas d’illusions : « Quand on fera l’addition des contributions, il est probable qu’on soit au-dessus des 2 0C. Mais ces contributions correspondent au minimum que les gouvernements comptent faire. Notre rôle est de les pousser à faire plus encore. »
« UN ACCORD À PARIS EST PROBABLE, MAIS NOUS NE POUVONS PAS ENCORE DIRE AUJOURD’HUI QUEL SERA SON NIVEAU D’AMBITION »
Outre les engagements sur les émissions de CO2, le principal point de blocage est aujourd’hui la question du financement de la lutte et de l’adaptation au changement climatique. « Les pays pauvres, notamment les pays africains, subissent les conséquences des gaz à effet de serre émis par les pays industrialisés, constate la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, très critique sur le processus onusien. Ils ne comprennent pas qu’on ne parle que de mesures de réduction des émissions et qu’on ne mette pas sur le même plan les mesures d’adaptation au changement climatique dont ces pays sont victimes. »
« Effort supplémentaire »
Alors que les Etats riches ont promis en 2009 de verser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 aux pays du Sud, le fonds vert pour le climat, l’un des instruments pour atteindre cet objectif, n’a pour l’instant réuni que 10 milliards de dollars. Et seuls 4 milliards ont été convertis en contributions. « Si nous voulons un accord satisfaisant, les pays riches devront consentir un effort financier supplémentaire », reconnaît Laurent Fabius, qui devrait ouvrir lundi matin la session de Bonn.
A Bonn, les négociateurs ont sur la table un texte de 80 pages, issu des discussions de Genève en février, intégrant les options les plus diverses. « L’objectif est d’arriver à un texte plus gérable, d’enlever les répétitions et de négocier les points de compromis, assure Laurence TubianaIl n’y aura pas de miracle à Bonn. »

Déjà pointe l’idée que la conférence de Paris pourrait déboucher sur un accord non pas définitif, mais évolutif. « Un accord à Paris est probable, mais nous ne pouvons pas encore dire aujourd’hui quel sera son niveau d’ambition, estime l’économiste britannique Nicholas Stern, dans un entretien à La Croix, samedi 30 mai. L’essentiel, pour moi, est que l’accord de Paris prévoie un processus de révision régulière des ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique. »

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